
J’ai choisi d’utiliser à la fois le cyanotype et le Van Dyke dans mes créations car chacun de ces pro-cédés apporte une dimension unique à mon travail. Le cyanotype, avec ses nuances bleues vibrantes, évoque une atmosphère éthérée et rêveuse, tandis que le Van Dyke, avec ses riches tons bruns, crée une sensation d’intiminé et chaleur et de profondeur.
En intégrant des plantes pour créer mes motifs, j’ajoute une touche organique et naturelle à mes tirages. Chaque plante, avec ses formes, ses proprié-tés et textures distinctes, devient un élément narra-tif qui enrichit visuellement mes œuvres qui s’ouvent s’oppose à la trame de son support.
De plus, les deux procédés interréagissent entre eux, créant des tonalités de couleurs inédites qui ajoutent une dimension supplémentaire à mes créa-tions. En combinant ces deux procédés, je peux jouer avec les contrastes et les textures, offrant une diversité qui raconte une histoire complexe.
Cette dualité me permet d’explorer et d’exprimer des émotions multiples, invitant le spectateur à s’im-merger dans un univers oscillant entre rêve et réalité entre passé et présent. En créant des luminaires, j’illumine non seulement l’espace, mais aussi les histoires et les sentiments encapsulés dans mes œuvres, révélant la beauté éphémère de chaque instant.


Le cyanotype est un procédé photogra-phique ancien, inventé en 1842 par Sir John Her-schel, qui utilise des sels de fer sensibles à la lumière pour créer des images bleues caractéristiques. Après avoir enduit une surface (papier, tissu, etc.) d’une solution photosensible, l’exposition à la lumière UV (souvent du soleil) et le rinçage à l’eau révèlent l’image sous forme de tons bleus profonds, appelés bleu de Prusse.



En contraste, la technique Van Dyke, apparue plus tard, utilise des sels d’argent au lieu des sels de fer, ce qui donne des images dans des tons bruns chaleureux. Le procédé Van Dyke est proche du cyanotype dans son principe de base (exposition à la lumière et développement à l’eau), mais il pro-duit une esthétique plus proche de la photographie argentique traditionnelle, avec des contrastes riches et une palette de bruns sépia.
Ainsi, tandis que le cyanotype évoque des am-biances froides et poétiques avec ses nuances bleu-tées, le Van Dyke apporte chaleur et nostalgie avec ses teintes terreuses.